Communiqué de Presse de Jordan Bardella, Secrétaire départemental de Seine-Saint-Denis, Président du Collectif Banlieues Patriotes, Conseiller régional d’Île-de-France
Ce matin sur Europe 1, le Premier Ministre Manuel Valls a reconnu que plusieurs quartiers français étaient aujourd’hui « sous l’emprise de trafiquants et de réseaux islamistes ». Et de conclure : « On a fermé les yeux sur la progression du salafisme ». Indécence ou impuissance, le Premier Ministre reconnaît à demi-mot son propre échec et, d’une manière plus large, celui de toute une classe politique qui a abdiqué devant la question des banlieues et du communautarisme, préférant se réfugier derrière la culture de l’excuse et la lutte contre les amalgames.
Il y a dix ans déjà, les Renseignements généraux alertaient sur l’existence de 630 quartiers sensibles sur le territoire national, « dont 300 présent(ai)ent des signes de repli communautaire ». Une décennie plus tard, la fracture a continué de se creuser, faute de mesures et, surtout, de volonté politique nécessaire. Partout dans les banlieues, le communautarisme a été flatté et encouragé pour assouvir les besoins électoralistes d’élus locaux. La complaisance à l’égard des caïds ou de potentats religieux locaux, le recul des institutions de la Etat et des exigences de l’assimilation ont entraîné une rupture entre la France et certains de ses quartiers.
Le bilan de quarante années de politique de la ville et de discrimination positive territoriale est désastreux. À coup de subventions et de milliards d’euros d’argent public, les gouvernements successifs ont arrosé des quartiers où la criminalité enflait, pensant contenir une paix sociale ex nihilo. En France comme en Belgique, ces zones de non-droit ont fourni les terroristes islamistes passés à l’acte depuis 2012, et dont la trajectoire commune de criminels récidivistes aurait dû entraîner une sévère remise en question de notre politique pénale.
Devenus totalement hermétiques, les quartiers sensibles de niveau 1 à 3 doivent être mis sous-tutelle de l’État et réinvestis. La République doit reprendre la main pour tout reconstruire à zéro. Le démantèlement des trafics, la mise hors d’état de nuire des 5000 têtes de réseaux criminels détectés par les Services de renseignement et la lutte sans-relâche contre le fondamentalisme islamiste sont les actions indispensables au retour du vivre-en-paix.